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Essai Mazda MX-30 (2020) : le nouveau SUV 100 % électrique de Mazda - L'Argus: actualités automobiles

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Boostés par la législation européenne, qui les incite financièrement à vendre rapidement des véhicules électriques, les constructeurs s’y mettent tous. Chez Mazda, plutôt qu’une citadine façon Honda e, ou qu’une berline type Tesla Model 3, on propose un SUV. Un engin original, doté de 5 places et de portes arrière antagonistes, étendu sur 4,40 m. Soit, à 5 cm près, la longueur d’un Peugeot 3008.

Mazda MX-30 (2020)
Les portes arrière à ouverture antagoniste évoquent le coupé RX-8, mais la comparaison s'arrête là.

Toutefois, pour des raisons écologiques et économiques, puisqu’une grosse batterie engendre un surcoût, un surpoids, et donc une surconsommation, Mazda a doté son MX-30 d’un petit modèle de 35,5 kWh. Résultat, l’autonomie mixte annoncée n’excède pas les 200 km, ce qui réduit ce SUV à un rôle de seconde voiture. Suffisant pour réaliser l’objectif de Mazda France, qui compte en écouler 1 000 unités d’ici à mars 2021 ?
 

Prix Mazda MX-30

Inutile de prévoir un très gros sac à dos pour un petit pique-nique : rien ne sert d’afficher 400 km d’autonomie pour n’en parcourir que 48 par jour, comme la moyenne européenne des conducteurs de voitures électriques. Cet argument défendu par Mazda risque d’en rebuter certains, mais cette autonomie limitée permet aussi au constructeur d’Hiroshima de contenir ses tarifs. Hors bonus de 7 000 €, le MX-30 débute ainsi à 33 900 €, avec une dotation déjà bien fournie.

Mazda MX-30 (2020)
Les finitions hautes Confidence et Industrial Vintage s'affichent au même prix.

C’est environ 6 000 € de moins qu’une BMW i3, 3 000 € de moins qu’une Kia e-Niro, et inférieur de 3 950 € au tarif d’une Peugeot e-2008… utilisables sur de plus longs trajets. Comptez par ailleurs 37 800 € pour les finitions Modern Confidence et Industrial Vintage, qui jouissent d’un équipement identique, très généreux, mais d’ambiances distinctes.

Au volant

Rien d’étonnant à « décoller en silence » : c’est une donnée commune à toutes les voitures électriques. En revanche, ce type de motorisation s’accompagne souvent de fortes accélérations, notamment entre 0 à 50 km/h. Là, le Mazda MX-30 peut surprendre : il génère des performances suffisantes, mais sa poussée, progressive, ne décoiffe pas. Tant pis pour ceux qui aiment déposer les GTI au feu vert, tant mieux pour ceux qui privilégient le calme et le bien-être. En outre, le SUV nippon se limite à 140 km/h maxi, ce qui lui permet d’accéder sans crainte aux voies rapides sans pour autant réduire à peau de chagrin son autonomie à haute vitesse.

Essai routier Mazda MX-30 (2020)
Vraie réussite au chapitre dynamique, le confortable SUV électrique de Mazda souffre d'une autonomie limitée à 200 km.

Le Mazda, dont les batteries Panasonic pèsent un total de 310 kg et sont intégrées au châssis, profite d’un centre de gravité bas. Il montre un équilibre remarquable, jouit d’un comportement très sain, d’une tenue de route irréprochable et d’une direction précise et consistante. Le tout lui permet de générer de très agréables sensations de conduite. Sa suspension parfaitement calibrée inhibe tout mouvement de caisse, mais ses amortisseurs filtrent très bien les raccords, plaques d’égout et autres imperfections de la chaussée. La sensation à la pédale de frein ne souffre pas de la régénération, dont on peut régler l’intensité, selon cinq niveaux, grâce aux palettes au volant.
 

A bord

Au volant du nouveau Mazda MX-30 100% électrique
Instrumentation numérique, présentation soignée et finition sérieuse : le conducteur est gâté à bord du MX-30, avec une position de conduite idéale, un levier de boîte auto en balcon et de nombreux rangements, tous habillés de liège.
Console centrale Mazda MX-30 (2020)
Deux écrans habillent le tableau de bord. Celui du haut sert d'indicateur GPS, celui du bas, tactile, commande la climatisation.
Habitacle Mazda MX-30 (2020)
L'accès est facilité par les sièges avant coulissants, mais l'habitabilité à l'arrière est trop limitée pour un SUV de ce gabarit.
Coffre Mazda MX-30 (2020)
De 366 litres, le volume de coffre chute à 341 litres avec le système audio Bose. Repliés, les dossiers 2/3-1/3 ménagent un plancher plat.
Recharge électrique du Mazda MX-30
Deux câbles de charge sont fournis. Un pour prise domestique et un pour Wallbox 6,6 kW qui permet de retrouver 80 % d'autonomie en 3 h.
Portes antagoniste Mazda electrique
Les portes avant s'ouvrent à 82°, les antagonistes à 80° : elles libèrent un bel accès à la banquette. Mais la visibilité reste mauvaise de trois quarts arrière.

La concurrence

Avec son gabarit de 4,40 m, le Mazda MX-30 aura du mal à éviter la confrontation avec le Peugeot e-2008 (4,30 m), qui s’appuie sur une habitabilité plus généreuse, une présentation élégante et une autonomie annoncée à 320 km. Le sochalien, avec sa batterie de 50 kWh et ses 136 ch, s’affiche toutefois à partir de 37 100 €, soit presque 4 000 € de plus que le nippon.
DS3 Crossback E-Tense
DS3 Crossback E-Tense
Peugeot e-2008
Peugeot e-2008
Le convaincant Hyundai Kona electric (4,18 m), animé par 136 ch, proposé à 34 900 € et doté d’une autonomie annoncée à 289 km, se pose aussi en rival potentiel. Plus premium par son positionnement tarifaire, le DS3 Crossback E-Tense, qui partage sa chaîne de traction avec le e-2008, se négocie à partir de 39 500 €. L’électrique français au gabarit réduit (4,12 m) revendique 320 km d’autonomie.

Bilan essai Mazda MX-30

Mazda MX-30 (2020)

Vraie réussite au chapitre dynamique, le nouveau SUV nippon se révèle très agréable à manier. Mais il souffre d’une autonomie limitée (annoncée à 262 km en utilisation exclusivement urbaine) qui le condamne à faire office de seconde voiture… ou à être rechargé constamment. Doté d’un équipement très généreux, d’une finition soignée et d’une indéniable originalité, le Mazda MX-30 pâtit également de places arrière où l’espace aux jambes et la garde au toit demeurent limités. Des défauts avec lesquels l’amateur composera sans souci, s’il en a une utilisation adaptée, d’autant que le tarif du Mazda reste bien placé, même comparé à celui d’une sympathique citadine comme la Honda e, desservie aussi par une autonomie réduite.

On aime

  • Prestations routières
  • Présentation et originalité
  • Rapport prix/équipement

On regrette

  • Autonomie réduite
  • Habitabilité à l’arrière
  • Visibilité en 3/4 arrière



July 03, 2020 at 08:57PM
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